Circulaire de VIP Vol. 1

Le 18 septembre 2017

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Chers Amis de la VIP,

Il y a 25 ans, à Miami, en Floride. Me voici tout seul,  faisant une promenade nocturne au Baie Vista de l’Université Internationale de Floride. Au loin, quel panorama; avec ces paysages superbes,  avec tous ces buildings qui scintillaient; ces lumières qui filtraient la noirceur de la nuit !  Tout était vraiment beau, un peu comme dans un rêve à l’aube du matin !

Autour de moi, un silence pesant; un calme qui me faisait une sensation étrange ! Je sentis une certaine présence,  presque divine. 

Je jetai alors un coup d’œil rapide sur ma montre, il était 3h30’ du matin. Soudain, la solitude m’envahit. Et je me sentis presque perdu ! Tout semblait m’échapper; un peu comme si ma mémoire fléchissait !

Alors que je regardais autour de moi, ce sont plutôt les images de mon pays qui défilaient dans ma tête ! Je revoyais beaucoup de choses. Je voyais mon pays, je pensais à notre peuple. Je rêvais ! Oui, je rêvais de ce beau et grand pays qui vivait ses balbutiements d’ouverture démocratique. Le MPR, Parti-État se désacralisait. Une nouvelle page de l’histoire de notre pays s’ouvrait, me disais-je ! Je réalisais que loin de moi, l’histoire de mon pays s’écrivait dans la douleur et le sang !

Puis, la peur, l'ennui, que dis-je, la souffrance intérieure; tout cela s’abattait sur moi, un peu comme de la foudre imprévisible !  Je me disais que mon pays s’engageait dans un tournant décisif, mais que cela ressemblait bien à des douleurs d’enfantement ! Pourvu que l’enfant soit en bonne santé !

Malheureusement, aujourd’hui encore, après deux décennies de doutes, de questionnements, d’incertitudes, cette histoire continue à être écrite dans le sang. Ce pays qui m’a vu naître, ce pays qui a tant donné à nos parents est malade. Ses propres filles et fils complotent contre la mère-patrie ! Ils la trahissent. Ils ont choisi la voie de la compromission, de la trahison plutôt que celle de la raison et de la justice sociale !

Notre peuple congolais a expérimenté les limites de la souffrance humaine. Il vit aujourd’hui dans une misère extrême. Il souffre !

Ceux qui sont aujourd’hui à la tête de ce pays et qui ont pris ce peuple en otage et qui l’ont réduit au silence continue encore à étouffer tout espoir, en écrasant notre peuple comme on écraserait un miroir.

C’est assez ! Et comme disait le président Georges Washington : La conscience est une petite étincelle de feu divin.

J’en ai pris conscience. Aussi, je réalise que c’est la conscience qui, tout en nous donnant la liberté de nos actes, nous interpelle sur tous ces maux qui rongent notre société et qui nous éloignent chaque jour davantage de la paix et de la justice sociale. Cette conscience qui nous permet de percevoir, de contrôler et d'utiliser nos idées à bon escient; cette conscience qui est le centre de gravité de nos actions, bonnes ou mauvaises. 

Ce n'est donc pas surprenant que les remords soient définis comme une forme d’attaque à la conscience. L'on parle de remords quand la paix intérieure est affectée. Aussitôt qu'une faute est commise, notre conscience devait nous interpeller. Aussi, je me pose la question de savoir si ces hommes et ces femmes qui dirigent notre pays, le Congo ont une certaine conscience ? Comment expliquer qu’ils soient si insensibles aux souffrances de leurs concitoyens ? Sont-ils des êtres humains comme nous ?

Voilà pourquoi j’ai décidé de me battre pour mon pays. Voilà pourquoi j’ai décidé de m’engager en politique. Voilà pourquoi je dis : aucun sacrifice n’est plus grand que de servir son pays et de redonner à notre peuple sa dignité longtemps bafouée !

J’ai décidé de me battre pour ce pays et je m’engage à ne jamais le trahir, quoiqu’il en coûte ! Et comme le dit notre hymne national Debout Congolais, Unis par le sort, Unis dans l'effort pour l'indépendance, Dressons nos fronts, longtemps courbés, Et pour de bon prenons le plus bel élan, dans la paix, Ô peuple ardent, par le labeur, nous bâtirons un pays plus beau qu'avant, dans la paix,  je suis conscient, qu’ensemble, nous pouvons ! 

Eddy BANGUDI DISHUEME

Président National, La Voix Indépendante du Peuple (VIP)